- branle
- BRANLE. s. m. Agitation de ce qui est remué, tantôt d'un côté, tantôt de l'autre. Le branle du carrosse lui fait mal. Cela a un grand branle. Mettre les cloches en branle. Sonner en branle.Branle. Première impulsion donnée à une chose. Suivre le branle général.f♛/b] Dans ce sens-là on dit figurément et familièrem. Être en branle, pour dire, Commencer à être en mouvement pour faire quelque chose, à être en action. Cet homme est paresseux; mais quand il est une fois en branle, il en fait plus qu'un autre.[b]f♛/b] On dit figurément, Donner le branle aux autres, pour dire, Les mettre en disposition, les mettre en train d'agir; et, Donner le branle à une affaire, pour dire, La mettre en mouvement, la faire avancer, la mettre en état d'être décidée. Il a donné un grand branle à cette affaire.[b]f♛/b] On dit aussi figurément, Mettre les autres en branle, pour dire, Les mettre en train, les mettre en mouvement.[b]Branle. Espèce de danse de plusieurs personnes qui se tiennent par la main, et qui se mènent tour-à tour. Grand branle. Branle gai. Branle à mener. Danser un branle. Mener un branle. Le branle de Metz, les branles de Poitou.f♛/b] On dit proverbialem. d'Un homme et d'une femme d'une gaîté excessive, qu'Il est fou, qu'elle est folle comme le branle gai, ou simplement, comme branle gai.[b]Branle, se dit aussi De l'air sur lequel on danse un branle. Jouer un branle.f♛/b] On dit figurément, Mener un branle, pour dire, Commencer et être suivi de plusieurs autres. Vous voulez que nous nous régalions l'un après l'autre, menez le branle.[b]Branle, se dit aussi d'Une espèce de lit suspendu, dont on se sert dans les vaisseaux. Coucher dans un branle.Branle-bas. Terme de Marine. Commandement qu'on fait de détendre tous les branles d'entre les ponts, pour se préparer au combat. On fit le commandement de branle-bas.
Dictionnaire de l'Académie Française 1798. 1798.